Origine présumée : comme son cousin Prunus persica : le pêcher, il est issu d’Asie centrale ou de l’ancienne Perse, actuellement Afghanistan et Iran. Vers le Vè siècle avant JC il fut importé vers la Grèce, et de là dans toute l’Europe méridionale : Italie au IIè APJC, en France Il est cité dans des textes de Charlemagne (742-814) mais est déjà mentionné au Vè.
En Espagne il apparait grâce aux phéniciens qui l’introduisirent. Pourtant ce n’est qu’au 19è qui arrivera sur les zones nord de Californie (1850 environs), ou il règne en maitre aujourd’hui…on verra cela plus loin.

Présentation : cet arbre a un tronc tourmenté, une écorce grise à noir, sa longévité moyenne est de 70 ans, il est élancé et peut atteindre 10 m. Il a une cime irrégulière et pousse rapidement durant les 8 premières années, les rameaux de l’année sont rougeâtres. Son feuillage est caduc, de couleur vert sombre, légèrement brillant ; les feuilles sont ovales allongées, légèrement dentelées, avec un long pétiole (tige qui supporte la feuille), ses bourgeons sont rougeâtres. Il fleurit en février-mars, période du soleil en Verseau et Poissons, il est comme un défi à l’hiver. Il exprime comme un refus de mourir avec une floraison abondante et délicatement parfumée. Les fleurs sont pollinisées par le vent et les abeilles.

Les fleurs, comme majoritairement les fleurs des rosacées, ont 5 pétales et nous parlent de cette forme magique que dessine dans le ciel, le mi-point des trajectoires de Vénus et de la Terre autour du soleil.

A voir avec ce lien https://www.koreus.com/modules/newbb/topic160465.html

Il résulte de cela que les pétales, ne se recoupent pas comme chez l’églantier son cousin, sont séparés et mettent en évidence les sépales eux aussi rougeâtres, laissant ainsi voir une étoile de couleur rouge pourpre… pour ceux qui connaissent l’arbre des séphirots cette signature nous parle du 5è monde : Gébourah. La force de Mars et la couleur rouge donne la note du courage nécessaire, pour vivre l’hiver.

Les fruits sont les amandes douces, de forme oblongue au sein d’une coque plus ou moins dure qui elle-même est protégée par une enveloppe d’un « vert amande » (sans doute origine du nom de cette couleur). Les amandons sont enveloppées d’une peau appelée tégument brun roux, qui s’enlève facilement après une courte ébullition.

Donc une première enveloppe à l’extérieur vert au toucher velours, mais dont l’épaisseur est de teinte brun roux, puis une coque brun clair qui s’éclaircie en séchant. Dans la coque, une amande, enveloppée d’un tégument brun roux, et à l’intérieur un amandon couleur ivoire. Soit quatre couches pour ce fruit bien protégé. Peut-être sont-elles en relation aux 4 éléments. Une proposition de réflexion : la partie la plus externe avec l’eau, la coque avec la terre, le tégument avec l’air et l’amandon avec le feu, puisqu’il a la forme d’une petite flamme

Un arbre à maturité peut produire 5 kg par an sur une dizaine d’années. Les fruits sont récoltés sur des rameaux ayant deux ans, donc la taille doit être soigneusement faite.

Huile végétale d’amande douce : on extrait des amandons par pression à froid, une huile légère, de texture fine, généralement très claire, qui a un tropisme dermatologique et des propriétés multiples : hydratante (elle entre dans la composition de lait pour le corps ou le visage) adoucissante, elle est conseillée (aux peaux sèches voir très sèches), anti-inflammatoire (elle entre dans des crèmes dermiques pour atténuer les rougeurs de la peau). Certains en parle pour des problèmes comme le psoriasis (qui a une forte composante somatique) ; l’érythème fessier de jeunes enfants (souvent associé dans une crème avec de l’oxyde de zinc).
C’est aujourd’hui une huile très utilisée dans de nombreux soins de beauté de luxe car elle est relativement chère, et rare en bio.

Sa composition en fait toujours un produit recherché, en effet elle est riche

+ En acides gras insaturés : l’acide oléique (oméga 9) mono insaturé pour environs 70 % parfois plus, 1% palmitoléique
+ En acide gras polyinsaturés : 25% linoléique (oméga 6)
+ En acide gras saturés : 7% palmitique, 2 à 4% autres
+ En vitamines : E, D (traces) A, B1, PP, B2, B6
+ Autres constituants : phosphore, potassium, calcium, fer ; oligoéléments : cuivre, magnésium, manganèse ; squalène, caroténoïdes

Consommation : fraiche, sèche, grillée ou salée, entière ou mondée, pilée ou réduite en poudre, en pâte ou en lait…
Les corps gras qu’elle contient fait qu’elle peut rancir tout comme son huile. Il est judicieux de conserver les amandes dans un récipient hermétiquement ferme ? et opaque, de préférence au frais ; quant à l’huile végétale la conservation au froid s’impose à l’abri de la lumière du soleil et de la lune…
L’idéal étant de les acheter par petite quantité, ce qui est également le cas pour son huile.

Usage culinaire : très varié, il nous les fait retrouver grillées avec un poisson, ou cuites dans un tajine associé à des dattes, ou dans beaucoup d’autres plats.
Là où elles excellent c’est en pâtisserie et confiseries : pâte d’amande ou touron, calisson ou nougat, praline et dragées… mais aussi frangipane, massepain…
Dans les 13 desserts du midi elle représente le Christ.

On peut aussi les faire monder de leur « peau » puis les faire légèrement griller, les couler dans un caramel, et dans celui-ci est complètement froid, le réduire le tout en poudre dans un moulin à café, et l’utiliser pour les gâteaux soit dans une crème au beurre, soit en décoration de coté.
On peut en déposer un centimètre sur un fond de pâte sablée, et déposer dessus des tranches de Poire William et obtenir ainsi une tarte à la bourdaloue

Voir le lien https://www.cestnathaliequicuisine.com/2019/03/tarte-bourdaloue.html

Une autre recette qui m’est chère :
500 gr de poudre complète d’amande, 125 gr de sucre glace, 2 blanc d’œuf, un paquet de feuille de brique, de l’huile (pour la cuisson) , du miel liquide, de l’eau de rose ou d’oranger.
Pâte d’amande : mélanger sucre et poudre d’amande, battre en neige les blancs et les incorporer doucement au mélange pour faire une boule compacte, que l’on va travailler en petits rouleaux de 2 cm de diamètre et 6 de long
Doigts de Fatma : découper les feuilles de brique ronde en 6 part égales, on va envelopper les petits rouleaux dans 1/6 de feuille de brique. Quand on a fini les « nem » ont le frits dans une casserole avec un fond de 1 à 2 cm d’huile. On réserve les « nems » sur un papier absorbant. Quand ils sont bien égouttés on les range élégamment dans un plat creux. On les arrose du mélange miel eau de rose ou miel ou de fleur d’oranger au choix, et ils deviennent alors des doigts de Fatma ! Un dessert apprécié du Président de la Sauge & le Cosmos….

Le bois de l’amandier est blond clair légèrement veine ?, il est utilisé en ébénisterie et en marqueterie pour faire des incrustations, il était aussi utilisé pour chauffer les fours, car il a un bon rapport calorique.

Le miel de fleurs d’amandier est un miel clair est assez rare que l’on peut trouver au Maghreb au Moyen Orient…

Son élixir floral, au laboratoire Deva (basé à Autrans 38880), il fut réalisé par Philippe Deroide dans les années 80. C’est élixir du vieillissement et des personnes qui en ont peur. Il accompagne doucement cette période de vie ou l’acceptation peut mettre du temps à se faire. En lien également à la beauté physique de par son affinité avec la peau, il peut être conseillé aussi à celles et ceux qui ne se trouvent pas assez « bien »et qui peuvent avoir recours à la chirurgie esthétique de façon trop systématique. L’ EF d’amandier est bénéfique à ceux qui, même de jeune âge, sont raides dans leur corps comme à ceux qui souffrent de raideurs physique mais aussi morale. Il apporte rondeur et douceur et permet de faire face au vieillissement avec plus de sérénité.

Vu son nom on peut aussi se poser la question du lien du fruit avec les amygdales (gorge) et aussi l’amygdale (cerveau), cette dernière correspond à une paire de petites régions en forme d’amande, située dans le système limbique, à côté de l’hippocampe.
L’amygdale cérébrale reçoit constamment des informations sensorielles qu’elle évalue. Fonctionnant comme un système d’alerte, le complexe amygdalien du cerveau décode les stimuli afin de pouvoir orienter et dicter des réactions comportementales. C’est un système qui régule nos actions face entre-autre à la peur et aux situations menaçantes.
https://www.passeportsante.net/sante-mentale/memoire?doc=amygdale-cerveau-role-memoire

Il est a noté que dans les 13 desserts il semble que les 3 derniers, soient la noix, la noisette et l’amande, chacune ayant un lien intime avec le cerveau…

Symbolique :
+ La branche fleurie parle de vigilance, est en lien a sa précocité.
+ C’est le réveil de la nature et ses fruits sont considérés par les hébreux comme un don ‘pré-cieux’ de celle-ci !
 

 

Au Moyen Age le lien entre amande et mandorle, exprime un emblème de la virginité, de la Vierge. Cette amande mystique ou ‘auréole ogivale’ est représentée souvent sur le tympan d’églises ou dans des tableaux. La mandorle est souvent une figure définie par l’intersections de deux cercles

L’amandier est très présent dans les textes bibliques, sous différents appellation shaked ou Louz, on trouve Jacob avec des rameaux d’amandier dans les mains…
Il est dit aussi dans la bible que l’abondance des fleurs blanches alors que l’hiver n’est pas fini fait penser à une tête blanchie d’un vieillard. ( d’où peut-être son rapport avec l’âge)
Genèse chapitre 43,11 : « Leur père Israël leur dit : puisqu’il en est ainsi, faites don ceci. Prenez dans vos bagages des spécialités du pays, pour en en porter un présent à cet homme, un peu de baume, et un peu de miel, des aromates, du ladanum, des pistaches et des amandes. »
Aujourd’hui il existe 175 variétés d’amandiers : la sultane, l’amande à la Reine, Laurane, Ferragne, Ferraduel, Princesse, Mandaline, Marinada… des noms qui font rêver…

ATTENTION

Ne pas confondre avec son demi-frère Prunus amygdalus amara, l’amandier amer, qui contient beaucoup d’acide cyanhydrique

Remerciements à toutes, tous pour les crédits photos.

S.S.C