Le romarin

14 mai 2023

LE ROMARIN est de la Famille des Lamiacées
Nom scientifique : Salvia rosmarinus, anciennement : Rosmarinus officinalis
Comment vous dire cela, le romarin s’appellera toujours romarin et qu’il gardera, je l’espère ce nom ad vitam…
Pourquoi ? Car son nom scientifique vient de changer… il s’appelle depuis peu : Salvia rosmarinus…
Il en perd sa majuscule de Romarin, pour devenir minuscule ce qui le sort de son statut solitaire pour le rentrer dans la grande famille des Salvia : des sauges …
Les analyses ont dit, « le génome a parlé » …

Sans aucun doute plus de 2000 ans que l’on appelait : Romarinus officinalis ou Romarin officinal. En le privant de ce substantif, on ne reconnait plus les vertus thérapeutiques de cette magnifique plante, ou en tout cas on les met en sommeil, jusqu’à ce que les nouvelles générations de l’appelle plus officinal…

Pourtant aujourd’hui nous devrions lui consacrer des études fouiller bien plus qu’il n’en existe… car à mon sens on ne connait encore que bien peu de chose sur cette plante…

BOTANIQUE

C’est un petit arbuste ligneux et touffu qui peut atteindre jusqu’à 2m de haut, il a de petite feuilles vert foncé en forme d’aiguille, et dont le bord est retourné vers l’arrière qui est généralement grisâtre. Les fleurs sont appelées labiées car elles sont composées de 5 pétales trois pour la lèvre inférieur et deux pour la supérieure. Généralement la couleur est bleue très pâle parfois mauve très clair, les inflorescences sont principalement sur le tiers supérieur de la tige. Cette plante est originaire du bassin méditerranéen, dans des garrigues, ou sur des terrains calcaires secs de faible altitude contrairement à ses cousines Lavande et Hysope…

LOCALISATION ET BIOTOPE

Elle est méditerranéenne, midi de la France, Afrique du nord, Espagne, Corse, Grèce et Balkans, Moyen Orient… On peut aussi trouver du romarin en Asie du sud-ouest et aux caraïbes.

DESCRIPTION

Arbrisseau touffu, toujours vert (sempervirens) de 60 cm à 2m de haut : cultivée dans les jardins sous différents climats pour l’ornement comme pour la cuisine.
Les feuilles fines étroites lancéolées, opposées, en aiguilles vert foncé dessus et gris dessous un peu duveteuse aux bords roulés dur la face inférieure. Ses fleurs sont d’un bleu particulier qui est proche de celui des ligules de la chicorée, elles sont portées à l’aisselle des feuilles et ont une odeur d’encens et de miel. Comme toutes les fleurs de lamiacées, elles sont portées à 90°de la tige, s’ouvrant sur le monde humain… Le romarin a une graine minuscule et ronde…

PHYTOTHERAPIE

Il est proposé dans les cas d’insuffisance biliaire, de digestion difficile, de maux de ventre, de fatigue souvent après une maladie (COVID par exemple ou il aide à retrouver doucement la forme) ; pour toutes les infections des voies respiratoires. Il a :

  • un tropisme hépato-protecteur au travers de son HE chémotypée au verbénone…
  • une activité détoxiquante, antioxydante, anti inflammatoire, antiallergique, cholérétique et cholagogue.
  • d’après l’institut Européen des Substances, Végétales (IESV) ce serait un grand remède de la stéatose hépatique non alcoolique.

Les cures de printemps étaient fréquentes et populaires car il proposait ses fleurs aux abeilles tôt dans le printemps, dans cette période où l’on avait besoin de détoxifier son organisme des excès alimentaires de l’hiver, en particulier au début du 20 è de la consommation de viande de porc.
On en faisait aussi des cataplasmes après l’avoir écrasé pour aider à la cicatrisation des plaies et soulager les douleurs des muscles et des articulations.

Aujourd’hui on le trouve en tisane, ampoule d’extraits frais (c’est le plus efficace), gélules, teinture, élixirs spagyrique…

Plus d’infos : https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/romarin-rosmarinus-officinalis.html

BREF HISTORIQUE  :

Elle est connue depuis la plus haute antiquité puisqu’elle était utilisées par les pharaons comme plante d’embaument, on en trouve des rameaux dans les tombes égyptiennes des premières dynasties. On la retrouve à Athènes, Rome où elle a un statut de plante sacrée symbole de l’amour et de la prospérité.
Une légende veut que le bleu de ses fleurs, ai été donné par Marie, qui cherchant à poser sa cape bleue, avant d’accoucher la mise sur un buisson de romarin, celle-ci aurait déteint et le romarin hérita ainsi de la teinte de la cape virginale.
Sans doute cette légende donne une origine possible de son nom latin « rosemarin » ou la rose de Marie qui se confirme en anglais ancien : Rosemary

Horace 65-8 AVJC poète tribun lui consacre des vers et différentes qualités

Théophraste, Dioscoride la mentionne pour les affections du foie et de l’estomac

Galien l’utilise en décoction pour guérir la jaunisse, ainsi que son suc mélangé à du miel pour la vue troublée. Les médecins arabes en font fort usage, ils ont été les premiers à en extraire l’HE, suivi par les alchimistes qui lui donnaient une grande place…

Arnaud de Villeneuve XIIIe en donne les premières indications sérieuses de sa distillation tout comme, Raymond Lulle (tous deux alchimistes). L’HE de romarin figure dans des quantités de formules du Moyen Âge

Élisabeth de Hongrie en 1378 rencontre un moine qui lui donne de l’eau florale. Elle a 72 ans elle est goutteuse et paralytique) elle dit retrouver la jeunesse, puis être demandée en mariage par le Roi de Pologne.

Du XVI au XVIII il y a beaucoup d’apothicaires qui composent le vinaigre des 4 voleurs Souvent composé par des alchimistes de l’époque cette macération permettait de se protéger, des maladies de l’époques en prévention des infections, elle était composée de plantes aromatiques du garde-manger aux propriétés antibactériennes, antivirales et anti-infectieuses.
Voir une proposition de recette en fin d’article

Madame de Sévigné  : « je m’en enivre tous les jours, j’en ai toujours dans ma poche, et je la trouve excellente contre la tristesse ».

Paracelse « opodeldoch » baume incomparable contre les rhumatismes, la goutte et toutes les algies

Chomel dit qu’elle fortifie le nerf, supprime les vertiges et les étourdissements, les spasmes, l’asthme, la jaunisse et les fièvres…

En Égypte ancienne on peut dire aussi que c’était une plante déjà fort utilisée broyée, puisqu’elle semble avoir été associée avec les résines d’oliban et de Myrrhe pour pratiquer les embaumements, et donc conserver le corps.

ELIXIR FLORAL DE ROMARIN

Cela renvoie à l’élixir floral de romarin, connu pour son lien avec le corps physique, Comme le dit Rudolf Steiner, il fortifie le moi dans son action sur les autres constituants de l’homme, il active les processus sanguins et enflamme le métabolisme (on peut se rappeler que pour les anthroposophes les lamiacées (famille du romarin) sont des plantes de chaleur dans leur biotope originel le bassin méditerranéen. Steiner ajoute qu’il renforce l’esprit) la matière et que c’est un remède qui aide à s’ancre dans la matière et donc dans le corps physique.
EF de romarin en réchauffant le corps et le cœur permet cet ancrage, et donc il est recommandé à toute personne qui ont des difficultés pour accepter leur corps, et pour vivre en harmonie avec lui. Il est recommandé aussi aux personnes frileuses dans leur corps comme dans la vie, pour celles et ceux qui ont les extrémités froides, il est aussi recommandé quand on perd le sens des réalités ou de sa vie, comme cela peut être le cas pour les personnes âgées.
Il est conseillé a tous quand on ressent une difficulté de vivre dans la réalité de CE monde, ou à la suite d’un choc qui donne la sensation de ne plus « habiter » son corps, tout comme en période de rééducation suite à une opération ou un traumatisme corporel.
Mon ami Philippe Deroide dit dans son ouvrage les élixirs floraux contemporains : il est conseillé aux rêveurs et a ceux qui manquent d’attention (à mettre en lien avec Clématite de Bach) ; aux personnes désincarnées sujettes à l’assoupissement (souvent fréquent quand on avance en âge) ; au pertes de mémoires ( quand les choses s’effacent doucement) ; pour ceux qui sont épuisés par un grand surmenage intellectuel (où la tête n’arrive plus à suivre et c’est sans doute un des premiers élixirs du burn-out) ; et au traumatisés physiques ayant subi un choc (là il s’apparente à star of Beth de Bach)

RECETTE POSSIBLE DU VINAIGRE DES 4 VOLEURS

C’était durant le 17 è siècle que la peste s’abattit en Europe, et en France, des voleurs détroussant les mourants sillonnaient les rues sans craindre la peste… Ils semblaient immunisés. Pris en flagrant délit ils furent confondus par la justice qui les condamna au bicher, pour sauver leur peau ils décidèrent de partager leur secret… leurs vies sauves contre la formule…
Pour autant il semble que les voleurs furent malgré tout exécutés par pendaison évitant le bucher…
EN 1720 une épidémie de peste sévit à Marseille et le même scénario se produisit, les juges tinrent leur parole et la formule vit le jours en 1748 sous le nom de vinaigre des 4 voleurs… que l’on trouva longtemps en préparation magistrale sous le nom de « vinaigre antiseptique »…

Elle est présente dans « Le Dorvault que ce soit l’édition de 1780 ou celles jusqu’à 1850 » (ensuite toute mention trop ésotérique disparurent du contenu de cet ouvrage de référence, téléchargeable via Gallica, pour autant que ce soit une version antérieure à 1850) :

Liste de ingrédients possible :
500 ml de vinaigre de cidre 4 gousses d’ail écrasées, 10 clous de girofle, 2 bâtons de cannelle de 10 cm de long
En plantes sèches : 1 c à soupe de racine d’Acore odorant, et de chicorée feuille de romarin, de feuilles d’absinthe, de sommité fleurie de lavande, de feuille de menthe poivrée, de feuille de sauge sclarée, de thym, 10 feuilles d’eucalyptus globulus

Vinaigre de cidre  : Dépuratif, draineur, anti-douleur. Purifiant et nettoyant pour la peau
Acore odorant : En cas de fièvres intermittentes, de toux ou de grippe
Ail  : Anti-bactérien et fongicide puissant, vermifuge, insecticide
Cannelle : Antiseptique et stimulante
Girofle : Tonifiant physique et intellectuel
Absinthe : Antiseptique, soulage les piqûres d’insectes et éloigne les parasites
Lavande vraie : Antiseptique, cicatrisante, calmante, anti-poux naturel
Menthe poivrée : Antiseptique, tonique, digestive
Romarin  : Fortifiant, stimule la croissance des cheveux
Sauge sclarée : Fortifiante, régule le sébum et la transpiration. Calme les démangeaisons
Thym : Antiseptique puissant, tonique
Muscade : Antiseptique, stimulante
Chicorée : Tonique, dépurative
Eucalyptus Globulus : Antiseptique puissant, dégage les voies respiratoires, soulage les douleurs, tonique général

Mélanger le tout dans récipient hermétique :

  • s’il est transparent prenez soin de le laisser à l’abri des rayons directs du soleil et de la lune)
  • si le contenant est opaque et ne laisse pas passer la lumière, laissez macérer au soleil…, laisser infuser 12 jours puis filtrer, en pressant bien toutes les herbes qui ont composé le mélange.

le vinaigre est utilisable alors, il vous suffit de l’embouteiller dans un contenant opaque..

On en trouve différentes versions certaines contiennent de la rue, peu recommandée aujourd’hui, d’autre du basilic, qui peut être intéressant d’ajouter à la recette ci-dessus, en même proportion, Certains ajoutent des cristaux de camphre, qu’il faut mettre après filtration et faire dissoudre… pour ma part je n’aime pas l’usage du camphre car il est neuro toxique…

Vous trouverez aussi des recettes avec des proportions différentes de plantes allant de 3 à 20 grammes en fonction des plantes.

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