La clématite
C’est au cœur de l’été qu’elle prend ses aises… Elle fut par le passé appelée vigne blanche (couleur de ses fleurs), et était souvent représentée dans des enluminures.
Son nom de vigne de Salomon, la met en lien avec la justice impartiale que rendait cet homme. Elle est aussi appelée viorne ce qui en fait désigne une autre espèce, quant au sobriquet de herbes au gueux nous les définissons plus loin.
Enfin elle était aussi appelée "Berceau de la Vierge" ce qui nous est en partie expliqué dans une homélie : https://fmnd.org/Blog/Homelies/Autour-du-berceau-de-la-Vierge-Mariehttps://fmnd.org/Blog/Homelies/Autour-du-berceau-de-la-Vierge-Marie
Son nom scientifique est Clematis vitalba, elle fait partie de la famille des renonculacées. Clématite vient de klema en grec, qui veut dire sarment, ce qui la rapproche de la vigne…et vitalba réunion de vitis : vigne et alba : blanche, d’où le nom de vigne blanche.
C’est une plante très vigoureuse et envahissante, on la taillait en haies, d’où cet autre nom clématite des haies. Elle peut être cultivée mais doit être canalisée car elle prospère rapidement.
Localisation et morphologie
Localisation
Originaire d’Europe ou d’Asie pour certains auteurs, elle est indigène en France. Elle aime les talus ensoleillés et drainés, les lisières et se développe allègrement dès qu’elle trouve un appui, nous y reviendrons.
La clématite fleurie de mai à septembre (en fonction de l’attitude) parois octobre quand le temps est doux ce qui est le cas dans les Alpes depuis quelques années.
morphologie
C’est une liane sarmenteuse qui peut atteindre 30 m de long, qui grimpe et se divise rapidement. Les tiges ligneuses durcissent comme du bois, entouré d’une écorce tout aussi ligneuse que les tiges. Les feuilles sont uni-pennées et composées de 3 à 7 folioles souvent dentelées.
Ses fleurs blanches et immaculées ont de 2 à 3 cm de diamètre, semblent avoir 4 pétales velus sur les deux faces (ce sont de bractées et non des pétales), et sont groupées en panicules. Les étamines à filet épais sont blanches et forment un bouquet rayonnant sur une demie sphère…
Sa floraison est souvent spectaculaire car très abondante et odorante en début de soirée, stratégie pour appeler les pollinisateurs et a lieu de juin à septembre.
Ses fruits sont des carpelles persistant en hiver qui contiennent des akènes possédant un style plumeux, ce qui à l’automne donne à la plante des masses cotonneuses. Et si l’on regarde de près une seule graine il est difficile de ne pas la comparer à un spermatozoïde.
Colonisation
Elle colonise les haies, les arbres nous avons vu une clématite dans un frêne qui n’avait de cesse de coloniser jusqu’à son sommet, en fait ce qu’elle recherche c’est la lumière qui est un mot clé pour cette plante. Sa tige fine au départ peut rapidement s’enfler et faire jusqu’à 5 cm de diamètre : elle était bouillie, nettoyée de son écorce, pour faire de la vannerie d’une belle teinte vert clair.
C’est une plante nitrophile : riche en azote, et qui est bio indicatrice de sols riches
USAGE THERAPEUTIQUE DES FEUILLES ET FLEURS
C’est une des rares lianes de Méditerranée à avoir été utilisée en usage externe.
Les feuilles
Autrefois on utilisait ses feuilles pennées de 3 à 7 folioles, qui contiennent un suc très irritant, vésicant et âcre, dont la toxicité s’atténue à l’ébullition ou à la dessiccation. Les gueux l’utilisaient pour se créer artificiellement des plaies en l’appliquant en très petites quantités ce que nous vous déconseillons fortement !
Les feuilles contiennent des saponines, des alcools cérylique et mérycilique, des phytostérols et de la chlorophylle… (Sic Dr Valnet)qui l’utilisait pour les douleurs de rhumatismes, les névralgies, les névrites… sous forme de liniment.
Elles étaient pillées et utilisées contre les douleurs des rhumatismes, en s’étant assuré que la partie à traiter n’avait pas de plaies ; se produisait alors des cloques sur les zones douloureuses. Le principe diffère peu des ventouses, tout en ajoutant la toxicité de la plante.
On les utilisait sous forme de suc, de teinture, ou bien sèche en cataplasme…
Les fleurs et l’élixir floral de clématite
Les fleurs étaient appréciées dans les bouquets que l’on offrait aux Dames, elles servaient de modèle de broderie pour les trousseaux de mariage, d’illustration pour les enluminures.
Elles sont composées de 4 sépales et de nombreuses étamine et anthères qui partent du centre et s’ouvrent au monde céleste car les fleurs sont principalement tournées vers le ciel.
Elles ont servi plus récemment à la fin du 19è siècle et de nos jours sous forme d’élixir floral, c’est le Dr Bach qui a mis cette plante à l’honneur dans ses 12 guérisseurs. En effet, le médecin s’ennuyant beaucoup dans les soirées mondaines ou il était invité, étudiait le fonctionnement, le vocabulaire, l’allure, les gestes, la morphologie et les manies des invités. Il s’est alors fait un répertoire de 12 grands types de personnalités, correspondant à 12 grands types de terrains psychologiques et thérapeutiques.
Ce qu’en dit l’astrologue
Il est aisé pour l’astrologue de mettre en relation l’élixir de clématite et le signe du cancer.
Celui-ci est le premier signe de l’été, celui du solstice. Le cancer est aussi un signe d’eau cardinale, il est donc la première eau dans laquelle nous avons séjournés avant de poser le pied sur terre, il marque cette période de fusion à la mère, à la nourriture première la lumière, celle du plein été.
Le cancer c’est le rêveur par excellence, il trouve si souvent que la vie et triste et ne lui convient pas qu’il s’invente une vie différente, celle qu’il aurait réellement voulu vivre. C’est l’enfant qui rêve dans le fond de la classe, s’évaporant dans ses pensées, c’est l’adulte mégalo, et qui à besoin de croire à ses histoires. C’est aussi un être d’une grande sensibilité, attaché à l’enfance et aux enfants, souvent trop dépendant de son passé. Il a généralement un compte à régler avec la mère (réelle ou symbolique). Le cancer est doué d’une grande créativité. Il a une forte imagination qu’il exprime dans la poésie, l’aquarelle et tous les arts nécessitant une certaine fluidité.
Il a besoin d’être aimé et surtout conforté, réconforté, il lui est nécessaire d’appartenir à une famille, et peut être parfois le pivot. Il est toujours bouleversé quand on touche à ses proches et à besoin de beaucoup de temps pour s’en remettre.
« Clematis » on nomme les élixirs de Bach le plus souvent avec leur nom anglais et pour les pro leur numéro d’ordre alphabétique pour Clematis c’est le 9è il est donc nommé en anglais « 9 » … de son côté est l’élixir des êtres qui sont peu s sur terre et beaucoup dans les nuages, dans les abstractions dans la lune (planète maitresse du cancer). Le sujet qui est du ressort de Clematis est sensible au bruit et sursaute, a le teint pâle et manque de vitalité (ce que l’on trouve aussi chez Pulsatilla en homéopathie). Il vit dans ses pensées et ses rêves ou espoirs (amoureux souvent déçu) et semble être venu d’un autre « planète » (la lune qui sait). Il n’est pas synchrone avec le temps et dit souvent qu’il aurait dû naitre à une autre période…
C’est un enfant puis un adulte qui semble toujours préoccupé, ailleurs, inattentif ce qui lui vaut enfant de nombreuses remarques du genre « intelligent mais trop rêveur… »
Ils ont l’art aussi de vivre dans des mondes fantastiques, dans du virtuel dirait-on aujourd’hui, s’enferme et se recroqueville dans leur monde (tempérament qui peut se rapprocher du type schizophrénique). Il faut dire qu’en général ils font peut d’efforts et semblent manquer de volonté, qu’ils sont émotionnellement vulnérables. Dans certains cas ils sont capables d’opposer une résistance passive, et ont besoin de dormir plus que la moyenne, dans certains cas extrêmes ils trouvent refuge dans le sommeil et ont tendance à consommer des somnifères.
Souvent on trouve qu’ils manquent d’ambition, ou de perspective d’avenir, si on les aide à trouver un lien entre passé et avenir ils peuvent devenir des étoiles… et quitter leur fonctionnement solitaire, casanier ou passéiste pour un intérêt de ce qui se passe autour d’eux dans un premier temps, puis de s’investir dans des activités sociales, ils peuvent devenir de grands créatifs, des artistes, ces concepteurs bourrés d’idées nouvelles. C’est ce que l’on attend comme résultat la prise de « Clematis » ; de voir devant nous évoluer des êtres dévoués et loyaux, calmes, respectifs et attentifs à eux et aux autres, capable souvent d’anticiper les besoins de chacun comme des aides-soignantes par exemple très efficaces ou des psychologues. Ce sont en général des travailleurs entreprenants, diligents, concrets qui ont une excellente mémoire. Ce sont des personnes qui expriment réellement leur sentiments (chez les metteurs en scène pas ex) qui ont une grande profondeur émotionnelle et de pensées.
Ce qu’en dit le docteur bach
Bach dit de ces patients clématis : Pour les rêveurs, les endormis, ceux qui ne sont jamais totalement éveillés (tant sur le plan physique que spirituel), et qui ne portent pas un grand intérêt à la vie.
Personnes tranquilles qui ne trouvent pas le bonheur dans le présent et ont tendance à projeter dans le futur, ils vivent d’espoir de temps plus heureux qui verra la réalisation de leurs projets (sans se donner l’énergie de les mettre en place). Ils ne se battent pas pour retrouver la santé, et envisagent la mort comme une libération, pour aller vers un monde ou ils sont sûr que la vie est meilleure ou pour retrouver un être cher disparu.
MYTHES ET SYMBOLES
Clématis vitalba tel est son nom en latin, vitis viniféra tel est le nom de la vigne (du vin) la partie commune "vit", fait que la clématite est aussi une "vigne", "alba" blanche.
Il est difficile de dire si c’est la couleur blanc nacré de ses fleurs, ou les pompons blancs duveteux de ses fruits qui l’on fait nommer ainsi. Mais son nom de"vigne" nous confirme sa capacité de grimper, grimper encore vers le ciel, pour s’extraire des difficultés terrestres. Elle grimpe comme s’il n’y avait pas de pesanteur, comme si le corps physique n’existait plus, comme si l’âme seule pouvait s’élever d’où son lien avec les êtres "absents" de la vie. Elle est appelée aussi « Travel Joy » la joie du voyageur, je ne pense pas que cela soit due à sa grande présence au bord des chemins qu’empruntaient les voyageurs, les pèlerins comme le disent Martine et Julian Barnard ; mais bien plus à la joie intense du voyage de décorporation de l’âme après la mort, pour monter encore et encore vers la lumière céleste.
Comme cette plante ne peut se soutenir elle-même, elle s’accroche aux plantes voisines, pour s’élever. Il est vrai que les "Clématis" sont des personnalités qui s’appuient beaucoup sur les autres, souvent sur leurs proches qui assument le quotidien, la réalité de vie et qu’elles épuisent à terme.
L’aspect cotonneux qu’elle prend quand elle est en fruit, nous rappelle le duvet de la couette ou de l’oreiller, la nuit, le rêve, l’aspect fantasque. Les elfes aiment beaucoup se cacher dans les clématites et les épilobes.
C’est à l’extrême un pathos de schizophrénie, une sorte de vie dans un autre monde qui n’est en rien terrestre. Cela peut aussi être la marque d’une entité qui a refusé de s’incarner.
Toutefois dès que la clématite a trouvé un point ou elle peut s’accrocher confortablement elle est capable de croître rapidement, de tendre vers l’état ultime du fruit qu’elle a en grande abondance et qu’elle restitue à la terre ; c’est en cela qu’elle est capable de nous "planter en terre" c’est-à-dire de nous faire « mourir à nous même » pour nous faire revivre bien incarner dans le présent, l’ici et maintenant.
EN PLUS
Cazin dit dans un ouvrage éponyme de référence que les anciens l’utilisaient fréquemment, entre- autre comme vermifuge, mais aussi pour réduire les crises de goutte avec cristallisation, sur les ulcères variqueux, et surtout pour ses qualités diurétiques en cas d’œdème. Elle semble de vertu antipsorique comme l’avait déjà mentionné Pine, Dioscoride et Galien. Il ajoute : « il est à regretter que les médecins aient laissé tomber dans l’oubli une plante aussi énergique, et qui, bien étudiée dans ses effets, peut-être d’un grand secours à la thérapeutique. » In -Traité pratique & raisonné des plantes médicinales indigènes 1868
Toutefois, Dioscoride lui attribue la propriété de guérir la lèpre ; Matthiole l’utilise dans ce qu’il appelle la fièvre quarte ; quant à Cazin nous dit qu’une étude complète sur les propriétés diurétiques de la plante est compilée dans les « annales de la société médico chirurgicale de Liège (1863) ». Il l’a pour sa part utilisée en décoction pour nettoyer les ulcères sordides scrofuleux constatant qu’à près son action la cicatrisation s’opère avec plus de rapidité.
Le Dr Leclerc en a fait une pommade qui soulageait les douleurs intercostales, les sciatiques et les névrites. Dans le Dorvault de1850 on la trouve mentionnée pour un usage contre le cancer.
La plante contient de la proto-anémonine (présente chez toutes les renonculacées) qui lui donne ce côté vésicant, d’où le nom de plante des gueux…le séchage limite beaucoup les effets de cette molécule. In - Le régal végétal François Couplan.
Lieutaghi la cite dans son ouvrage « les plantes médicinales » page 179
ATTENTION
L’application prolongée provoque la nécrose des tissus et une infection grave !